Le Smart Office, un enjeu de santé et sécurité au travail

Le Smart Office, un enjeu de santé et sécurité au travail

Le Smart Office, un enjeu de santé et sécurité au travail

Qu’est ce que la santé et sécurité au travail ?

La santé et sécurité au travail font partie d’un directive cadre européenne appliquée en France depuis 1993 et dont les principes généraux sont définis dans le Code du Travail. 1 L’employeur doit mettre en place toutes les mesures pratiques nécessaires pour assurer la sécurité physique mais aussi mentale des collaborateurs.

Initialement la santé et sécurité au travail ne couvrait que la sécurité physique relative à la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles. Aujourd’hui, elle inclut aussi la protection de tous les risques auxquels un collaborateur pourrait être exposé du fait de ses missions, et notamment la protection des risques psychosociaux.

Qui est responsable de la sécurité au travail ?

C’est l’employeur qui est responsable: il est tenu d’atteindre un résultat.

L’employeur a l’obligation et le devoir d’organiser la santé et la sécurité au travail. Il est donc tenu d’identifier, d’évaluer et de classifier les risques afin de mettre en place l’ensemble des mesures de prévention. Cette classification et ces mesures sont consignées à travers le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP ou DU). Ce document doit obligatoirement être mis à jour au moins une fois par an. 1

L’employeur doit aussi impliquer les salariés et instances représentative du personnel (CSSCT, délégués du personnel) notamment pour l’organisation des secours par le biais des sauveteurs secouristes du travail. Il est aussi assisté, entre autres, par la médecine du travail et des intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP).

Comment gérer la sécurité au travail ?

L’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) propose un système de gestion de la santé et sécurité au travail à travers 8 bonnes pratiques. 2

  1. Intégrer la gestion de la santé et de la sécurité au travail dans toutes les fonctions de l’entreprise.
  2. Harmoniser la politique de la santé et de la sécurité avec les autres politiques de l’entreprise.
  3. Développer l’autonomie de l’entreprise en matière de prévention. Cela peut conduire à avoir du personnel spécialisé en matière de santé et de sécurité au travail et du personnel spécialement formé pour certaines activités.
  4. Favoriser une approche pluridisciplinaire.
  5. Faire de l’identification et de l’évaluation des risques, à priori, un élément majeur de la politique santé et sécurité au travail.
  6. Intégrer la prévention dès la conception des lieux, des équipements, des postes et des méthodes de travail. La santé et la sécurité au travail sera prise en compte dès la conception ou l’aménagement des locaux de travail. Elle sera en particulier intégrée aux méthodes et processus de travail.
  7. Analyser les accidents du travail et les maladies professionnelles en remontant aux causes les plus en amont. On ne maîtrise bien que ce que l’on mesure. La mise en place d’outils de mesure, d’une part des facteurs influençant la santé et la sécurité au travail et, d’autre part, des résultats obtenus en termes d’accidents, de maladies professionnelles et de conditions de travail est à la base même d’une bonne gestion des risques. Le champ couvert peut aussi inclure l’étude de la perception des salariés ou les interventions réalisées par un ergonome.
  8. Améliorer la politique de maîtrise des risques et faire évoluer les valeurs de base de l’entreprise.

Sécurité au travail et télétravail

Avec la pandémie, le télétravail s’est installé massivement par obligation. Mais il correspond aussi de plus en plus à une demande des collaborateurs aspirant à plus de flexibilité dans le choix du lieu du travail afin de mieux concilier vie privée et professionnelle.

une femme assise à sa table de salle à manger devant sur ordinateur portable et son téléphone portable à l'oreille, l'air soucieuse

Comme l’INRS nous l’indique: “En matière de prévention des risques professionnels, l’employeur a les mêmes obligations à l’égard de tous les salariés, qu’ils soient ou non en télétravail.” 3

Il y a donc un double enjeu pour l’entreprise:

  • maintenir l’efficacité du système en place pour assurer la santé et sécurité des travailleurs sur site ;
  • étendre le système pour couvrir les salariés en position de télétravail.

Sur site, la chaîne des secouristes est impactée par le télétravail: les secouristes peuvent aussi être en télétravail et il est donc nécessaire pour l’entreprise de s’assurer de l’efficacité réelle.

Pour les salariés en télétravail, il s’agit de s’assurer que l’espace de travail, qu’il soit à la maison ou dans un tiers lieu comme un espace de coworking, réponde aux critères de sécurité et santé au travail. Cela va concerner des éléments comme l’éclairage, la sécurité électrique et incendie, l’hygiène et l’aération, le respect de consignes de distanciation sociale, etc. Si il est difficile de garantir un espace de travail adéquat à la maison, l’accent doit être mis sur la sensibilisation et la formation des salariés. Dans un espace de coworking, l’entreprise peut s’assurer par contre de l’adéquation des prestations proposées par l’exploitant. Il est donc intéressant pour un exploitant de mettre en oeuvre des éléments de santé et sécurité. Dans un cadre de salle de coworking d’entreprise, la présence et l’organisation d’une chaîne de secouristes du travail est plus compliquée à mettre en place que dans le cadre stricte de l’entreprise. Il s’agit là d’organiser une chaîne de secours entre l’exploitant d’un espace de coworking et les différentes entreprises faisant appel au service.

La digitalisation au service du Safe Office

Concrètement, une solution de bureaux intelligents va permettre de simplifier et accélérer le partage de l’information au sein de l’entreprise entre les collaborateurs et les acteurs de la santé et sécurité. Cette information partagée va permettre d’identifier rapidement les risques afin de déclencher des actions correctives de façon plus efficace. C’est le principe des bureaux intelligents qui participent à la sécurité des usagers.

On peut citer trois cas d’applications où l’utilisation d’une application de gestion des espaces va simplifier et rendre plus efficace les actions de l’entreprise.

Une chaîne de secouristes plus efficace

Le recours à du télétravail massif impacte la chaîne des secouristes. Il faut s’assurer de la présence en nombre suffisant des secouristes par rapport à un nombre fluctuant de collaborateurs chaque jour de la semaine et sur chaque site. Il devient donc nécessaire de mesurer la présence des secouristes et des collaborateurs dans le temps et dans l’espace, afin de pouvoir identifier de nouvelles faiblesses dans le dispositif qui pourront ensuite être adressées dans une démarche d’amélioration continue en lien avec les secouristes et le CSSCT. L’intérêt d’un outil numérique de gestion et de détection de présence est de pouvoir systématiser et piloter précisément l’organisation des secouristes à travers des données factuelles. Il est ainsi plus simple et efficace de mettre en cohérence les besoins de santé et sécurité au travail avec les besoins changeants des entreprises et les nouveaux modes de travail.

Une application de détection de présence des secouristes disponible auprès de tous les collaborateurs va aussi permettre de gérer plus rapidement les incidents. L’application permet au collaborateur de notifier l’incident, d’identifier et avertir les secouristes les plus proches afin de simplifier et rendre plus efficace la mise en oeuvre de la chaîne de secours.

L’utilisation d’une application centralisée de gestion intelligente par les responsables d’entreprise, les instances représentatives du personnel et les collaborateurs s’inscrit donc dans la gestion des risques au niveau des processus de travail et répond aux bonnes pratiques indiquées par l’INRS.

secouriste du travail portant assistance à une employée blessée au bras

Piloter et vérifier les règles de distanciation sociale

Avoir des métriques d’occupation liées avec la connaissance cartographique des espaces va permettre de mesurer la surface moyenne par utilisateur et identifier les points de concentration excessive de personnes afin d’établir des jauges de sécurité sanitaire adaptées à chaque espace. Il devient aussi possible de piloter l’attribution des places sur des critères de capacité maximale par le biais d’un système de réservation des bureaux. La mesure de l’occupation des bureaux et des salles de réunion va ensuite permettre de vérifier que les limites décidées soient bien respectées.

collaborateurs portant des masques travaillant sur des bureaux distants

Une gestion centralisée des équipements et des incidents

Le recours à une solution de gestion des espaces va permettre de cartographier les équipements de sécurité (extincteurs, défibrillateurs), partager l’information à travers toutes les fonctions de l’entreprise et simplifier l’identification des incidents et le déclenchement des interventions correctives.

Les collaborateurs peuvent remonter directement les incidents à travers l’application. Ces rapports d’incidents geo-référencés dans les bâtiments intérieurs peuvent ensuite être analysés et traités par les différents services compétents au travers d’un outil unique. A l’inverse, en cas de besoins, les collaborateurs ont accès à la position des équipements de sécurité autour d’eux.

La digitalisation de ces processus permet d’améliorer l’efficacité de l’identification des risques, leur évaluation et leur prévention.


  1. La santé et la sécurité au travail ↩︎

  2. Politique de maîtrise des risques professionnels, Valeurs essentielles et bonnes pratiques de prévention ↩︎

  3. Télétravail et santé au travail, des conséquences pour tous les salariés ↩︎

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