Décret BACS : vers la sobriété et l’autonomie des bâtiments

Décret BACS : vers la sobriété et l’autonomie des bâtiments

Décret BACS : vers la sobriété et l’autonomie des bâtiments

Dans l’immobilier tertiaire, la réduction de l’empreinte écologique et une gestion énergétique plus intelligente sont deux enjeux de plus en plus critiques. Pour encadrer et guider les entreprises dans cette voie, les pouvoirs publics ont mis en place deux dispositifs majeurs : le décret tertiaire et BACS (Building Automation & Control Systems). Ces textes législatifs, élaborés pour répondre aux défis croissants de la transition énergétique, marquent une étape significative dans la façon dont les bâtiments tertiaires abordent leur consommation énergétique. Cet article vous éclairera sur leurs différents objectifs. Et nous ferons un focus sur le décret BACS, pour vous en donner une explication claire, les échéances à respecter et les impacts qu’il aura sur la façon dont nous concevons, utilisons et optimisons nos espaces tertiaires.

Le BACS, un passage obligé vers le décret tertiaire

Un plan d'architecte recouvert d'un mètre, d'un crayon, de clés et d'une tablette, le tout à côté d'une partie de panneau photovoltaïque sur lequel se trouve une ampoule basse consommation

Le décret tertiaire, également appelé dispositif “Éco Énergie Tertiaire” est une réglementation française qui a pour objectif de promouvoir l’efficacité énergétique dans les bâtiments tertiaires non résidentiels. Ces bâtiments comprennent notamment des bureaux, des commerces, et des établissements publics. Il fixe des objectifs de performance énergétique à atteindre sur des périodes définies, encourageant ainsi la mise en œuvre de mesures concrètes. Ces mesures peuvent inclure des travaux de rénovation, l’installation de systèmes plus efficaces, ou l’utilisation de sources d’énergie renouvelable. En effet, il s’agit d’une réglementation progressive, avec une réduction des consommations d’énergie finale de l’ensemble du parc tertiaire d’au moins 40 % en 2030, 50 % en 2040, 60 % en 2050 (par rapport à 2010).

L’autre réglementation qu’est le décret BACS exige la mise en place de systèmes d’automatisation et de contrôle dans les bâtiments tertiaires non résidentiels. Il s’agit d’optimiser les systèmes CVC (Chauffage, Ventilation et Climatisation) pour accroître l’efficacité énergétique. Cette réglementation impose l’installation de solutions intelligentes pour améliorer la gestion énergétique des bâtiments, favorisant ainsi une utilisation plus responsable des ressources.

A ce stade, il est important de rappeler que cette gestion énergétique est très importante pour notre avenir puisque les bâtiments tertiaires représentent 973,4 millions de m2 en France, soit plus d’un tiers de la consommation d’énergie du secteur du bâtiment. Alors que le décret tertiaire impose une diminution importante des consommations pour les bâtiments assujettis, le décret BACS exige la mise en place d’un système d’automatisation et de contrôle, la GTB (Gestion Technique du Bâtiment). Le décret BACS est donc une déclinaison concrète du décret tertiaire, puisqu’il participe à remplir ses objectifs.

Tout comprendre sur le décret BACS

Le décret BACS est donc une réglementation française entrée en vigueur le 20 juillet 2020. Comme on vient de l’évoquer, il vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires non résidentiels en imposant l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle.

Ces systèmes ont pour objectif de suivre, enregistrer et analyser les données énergétiques, d’ajuster la consommation en temps réel, de détecter les dérives de consommation, et d’alerter en cas de dysfonctionnement. Les obligations s’appliquent en fonction de la puissance des équipements techniques des bâtiments, et les systèmes doivent également être interopérables, intégrer des outils d’analyse, assurer l’autonomie des systèmes, et faire l’objet d’une inspection périodique obligatoire.

Ce décret introduit 3 étapes cruciales dans l’amélioration de l’efficacité énergétique :

3 dates, 8 avril 2024, 1er Janvier 2025 et 1er Janvier 2027, sous lesquelles figurent 3 représentations d'immeuble, sous lesquels sont écrits les critères correspondant à chaque date.

Ces dates butoirs définissent le cadre temporel dans lequel les acteurs du secteur doivent intégrer des systèmes d’automatisation et de contrôle, traduisant ainsi l’engagement vers des bâtiments plus sobres et autonomes. Ce système se nomme une GTB, elle permet de coordonner et d’optimiser les systèmes automatisés d’un bâtiment pour améliorer son efficacité énergétique et son fonctionnement.

Pourquoi une GTB ?

Un chef de chantier avec un gilet orange et un casque, devant un immeuble en construction, et tenant dans ses mains une tablette, un plan et un crayon.

La gestion technique du bâtiment présente un bon nombre d’avantages, contribuant à l’efficacité opérationnelle et à la durabilité des structures. Tout d’abord, elle se distingue par sa capacité à fournir une vision en temps réel et instantanée de toutes les données techniques liées au bâtiment équipé. Son interface simplifie non seulement l’accès à ces informations, mais elle permet également une gestion plus précise de la consommation énergétique, englobant des aspects tels que l’éclairage, le chauffage, et la ventilation.

En assurant le suivi détaillé des données relatives à divers équipements, la gestion technique du bâtiment favorise l’optimisation des consommations énergétiques. Cette optimisation se traduit par des économies substantielles d’énergie, une amélioration notable de la classe énergétique du bâtiment, et une réduction significative des coûts associés.

Par ailleurs, la gestion technique du bâtiment va au-delà de la simple surveillance en permettant la réalisation de diagnostics et d’interventions à distance. Cette fonctionnalité réduit considérablement les allées et venues inutiles, représentant ainsi un gain de temps significatif. Cette solution contribue à la réduction du gaspillage des ressources et des émissions de gaz à effet de serre, soulignant son rôle essentiel dans la transition vers des pratiques plus durables au sein des entreprises.

Le choix d’une GTB nécessite de considérer trois éléments essentiels. Tout d’abord, l’interopérabilité assure une intégration fluide avec les équipements existants. Ensuite, le dimensionnement précis par rapport aux besoins spécifiques du bâtiment évite les coûts inutiles ou les lacunes fonctionnelles. Enfin, la capacité d’évolutivité garantit que la GTB reste pertinente face aux évolutions technologiques et aux changements dans la structure du bâtiment. Une GTB est donc essentielle à la transition écologique. Il est possible de la rendre encore plus efficace, lorsqu’elle est combinée à une solution de Smart Office.

GTB et Smart Office : le combo parfait

2 pièces de puzzle blanches, prêtes à s'emboiter, tenues entre le pouce et l'index par 2 mains.

Le Smart Office permet d’optimiser l’agencement et l’usage des bureaux grâce à l’automatisation et l’intelligence artificielle. Il permet aussi d’améliorer l’efficacité, la personnalisation et l’efficacité énergétique. Il offre une approche innovante en intégrant des technologies avancées telles que la détection de présence. La mise en place d’une détection d’occupation représente un pilier essentiel dans l’automatisation du système de GTB (Gestion Technique du Bâtiment). Nous allons vous présenter plusieurs scénarios qui le montrent bien.

En prenant en compte les réservations, il devient possible de gérer à distance et d’anticiper la mise en chauffe juste avant le début d’une réunion planifiée. Cependant, pour éviter tout gaspillage énergétique en cas de “No Show” (réservation non honorée), une combinaison astucieuse avec un système de détection de présence s’impose, évitant ainsi les scénarios de chauffage inutile. Dans le cas où aucune réservation n’a été enregistrée, mais que des personnes sont tout de même présentes, il est impératif qu’il y ait du chauffage pour éviter une situation inconfortable. Pour ce faire, il faut là aussi une détection de présence qui rendra automatique le chauffage tant que la salle est occupée.

Pour répondre à ces besoins, une solution Smart Office assurera un lien cohérent entre le système de détection de présence et la GTB. En effet, une solution intelligente permet de générer des données pertinentes, facilitant le contrôle du CVC : anticipation et adaptation.

Prenons un autre exemple, le confort thermique varie d’une personne à l’autre, d’où l’importance d’introduire des profils utilisateur. Ces profils vont venir de la solution de Smart Office grâce aux différentes statistiques et données récoltées. Ils permettent de régler les températures à l’intérieur des salles, définissant des plages minimales et maximales pour répondre aux préférences individuelles.

En synthèse, le Smart Office, en adoptant une gestion novatrice des ressources énergétiques et en mettant l’accent sur le confort personnalisé, renforce considérablement l’efficacité de la GTB. Cette synergie entre le Smart Office et la GTB se manifeste de deux manières clés. Tout d’abord, une amélioration notable de l’efficacité énergétique, où les technologies intégrées optimisent la consommation énergétique du bâtiment de manière automatisée. Deuxièmement, une expérience utilisateur enrichie, où la personnalisation des espaces de travail contribue à accroître le bien-être des occupants, favorisant ainsi une productivité accrue et une satisfaction globale.

Sources :

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